« J’manque de temps »;
« Le temps va vite »;
« J’suis dans l’jus »;
« J’aimerais avoir des journées de 36 h »…
Ah ! ouin, et t’en ferais quoi ?!

Vous vous souvenez de ce film avec Adam Sandler, « CLICK » ? Dans ce film, il possède une télécommande qui lui permet de faire passer le temps (désagréable) plus vite. Mais quelle histoire incroyable ! C’est qui l’cave qui veut faire avancer ce temps si précieux ?! Si j’étais propriétaire de cette télécommande, j’utiliserais seulement la touche « Pause ». « Pause » à ce temps si doux passé au bord de la mer, avec la main de mon amoureux dans la mienne, le vent dans mes cheveux, de l’air salin plein mes narines, et le doux soleil qui réchauffe ma peau à travers l’ombre du palapa. « Pause » à cette balade en forêt par un bel après-midi d’automne, alors que les oiseaux me chantent des mots doux. « Pause » à cette soirée entre amis où les rires se font entendre jusque chez le voisinage… Ah ! Comme j’aimerais arrêter ce temps-là ! Il est présentement encore impossible (malheureusement) d’arrêter ce temps si savoureux à mes yeux.

Pourtant, certains semblent avoir du temps pour tout faire : maintenir une maison impeccable, des enfants propres, polis et actifs (du soccer, du baseball, du curling, de la danse, du patinage artistique, du hockey, du taekwondo pour le plus jeune…), des activités pour toute la fin de semaine, une alimentation équilibrée, courir des marathons…

NON, MAIS OÙ PRENNENT-ILS TOUT CE TEMPS ?!

J’ai lu récemment plusieurs livres sur la gestion du temps. La plupart nous ramènent aux habitudes, aux priorités, et au développement personnel… Mais pourquoi donc ?! Que ce soit Peter Bregman dans 18 minutes, Stephen R. Covey dans Priorités aux priorités, ou Jordan B. Peterson dans 12 règles pour une vie (un antidote au chaos), tous s’entendent sur le fait qu’il existe un lien direct entre nos valeurs et le temps. Ce que j’en comprends, c’est que le temps est relatif (tout est relatif, je sais bien) ! Mais avoir le sentiment d’une bonne journée accomplie est en lien étroit avec la satisfaction personnelle. Je m’explique. Si, pour vous, être empathique et bienveillant est primordial, mais que votre patron vous dit que vous n’avez pas de temps à perdre à écouter la vie des gens, vous n’aurez probablement pas la satisfaction du devoir accompli. Vous serez sans doute insatisfait. Cette insatisfaction se traduira rapidement en blasement, en désenchantement. Puis vous aurez l’impression de ne rien faire (ou de faire des choses inutiles), ce qui vous projettera dans un mode : « J’ai le temps de ne rien faire ! »

VIVRE — AIMER — APPRENDRE — TRANSMETTRE

Ces quatre besoins sont essentiels à la réalisation de soi, selon le livre 12 règles pour une vie [jordan b.peterson, 2018]

Si nos besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits, nous nous sentons vides et incomplets. Certaines personnes essaient de combler ce vide en se droguant à l’urgence. D’autres deviennent complaisantes et se satisfont d’un accomplissement personnel partiel.

John P. Strelecky, quant à lui, nous parle d’un cycle abominable dans le populaire Why Café : « Dès le jeune âge, nous sommes exposés aux publicités qui véhiculent le message que l’épanouissement dépend de produits ou de biens de consommation. Que faisons-nous ? Tout naturellement, nous achetons de ces produits afin de voir si la publicité dit vrai. Mais le problème est qu’il faut de l’argent pour obtenir ces produits. Pour résoudre ce problème, nous nous trouvons un emploi. Ce n’est peut-être pas l’emploi idéal, et le temps que nous y passons n’est peut-être pas utilisé comme nous le souhaiterions, mais nous acceptons l’emploi afin de rembourser le paiement des trucs que nous avons achetés. Nous nous disons que c’est temporaire et que bientôt nous ferons un autre boulot, une activité plus en relation avec ce que nous voulons vraiment faire… pour oublier le fait que nous ne passons pas nos journées de la façon dont nous le souhaiterions, nous espérons que le message véhiculé par la publicité dise vrai. Nous espérons que ces choses que nous achetons nous apporteront un sentiment de plénitude que notre travail journalier ne nous apporte pas. Malheureusement, plus nous achetons de choses, plus nous avons de factures à payer et plus nous devons travailler pour les payer. Mais puisque notre travail ne correspond pas à ce que nous aimerions faire, travailler plus crée encore plus d’insatisfactions et de frustration parce que nous avons encore moins de temps pour faire ce que nous aimerions faire. Et alors, nous achetons encore plus de choses… c’est une impasse ! »

Alors j’en conclus qu’être efficace, dans tous les domaines de ma vie, passe par un certain niveau de connaissance de soi. Connaître ses valeurs, ses besoins, ses limites, ses goûts… afin de faire de meilleurs choix quant au temps consacré à des activités que j’aime et qui font de moi un meilleur humain… Un humain en bonne santé mentale.

Voici des conseils simples pour mettre sur pause du temps précieux !

15 CONSEILS POUR GAGNER DU TEMPS :

  • Définissez vos objectifs.
  • Agissez (just do it!) : penser, c’est bien, mais agir, c’est mieux !
  • Restez concentrer : évitez les distractions, effectuez une tâche à la fois.
  • Évitez de procrastiner.
  • Fixez-vous une date/heure butoirs (loi de Parkinson)
  • Videz votre boîte de réception (courriel)
  • Écrivez : pour rester concentré !
  • Priorisez vos tâches : c’est essentiel à une bonne organisation.
  • Effectuez une planification hebdomadaire, puis quotidienne.
  • Prenez des pauses : recharger ses batteries permet d’être plus productif !
  • Mangez sainement, ça permet d’avoir les idées plus claires.
  • Dormez suffisamment : la fatigue ruine la productivité.
  • Faites du sport : cela facilite la concentration.
  • Repensez vos habitudes : la routine n’est pas toujours la meilleure solution.
  • Arrêtez d’être multitâche : jongler avec 5 tâches, c’est la meilleure façon de n’en finir aucune !

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